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APPENDIX.
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capables d'ébranler sa foi, il commanda qu'on le menât bien avant en haute mer, pour le fair perir; mais il arriva que ceux qui la conduiserent furent tous submergez, et qu'il se sauva lui-seul.

"Le roi fort irrité commanda derechef qu'on le jettât dans une fosse pleine de feu: mais le feu s'élevant au dessus de la fosse, brûla tous les executeurs de cet sentence injuste, sans que ce jeune Chrêtien en fût endommagé. Ou l'attacha ensuite à un arbe, et on fit décocher contre lui mille traits, dont aucun ne l'offensa; et ce fut alors que cet invincible martyr dit au roi: Croyez en ce Dieu qui fait paroître tant de prodiges à vos yeux, c'est lui qui à créé toutes choses, et qui en est par consequent le maître absolu: mais le rois s'endurcissant de plus en plus dans son incredulité, lui dit: Je ne veux autre chose, sinon de vous ôter la vie. Le Chrêtien alors lui repartit; Si vous voulez executer ce dessein, tirez contre moi une fleche en disant ces paroles: Au nom du Dieu en qui tu crois, et vou verrez l'effet qu'elle produira. Le roi executa ce qu'il lui dit, et du seul coup il mit à mort ce généreux martyr. Tous ceux qui assisterent à ce combat glorieux firent profession publique de la foi que le martyr leur avait annoncée, et remporterent une victoire signalée contre ce tyran, lequel irrité par leur constance, les fit jettre tous dans des fosses qu'il fit creuser et remplir de feu dans la montagne voisine, et c'est de ces fosses ardentes, ou fournaises, que le nom de Ashab-al-okdoud est demeuré à ces peuples.—Houssain-Vaez.

"Il-y-a cependant d'autres historiens qui rapportent differemment l'histoire des fosses pleines de feu dont il est parlé dans l'Alcoran. Ils disent qu'Abou-Nauàs s'etant un jour enyvré, coucha avec sa propre sœur, et qu'aussi-tôt qu'il fut retourné en son premier état, il lui dit: Que ferons-nous pour nous garantir de la honte qui nous couvrira aussi-tôt que ce que c'est passé entre nous sera divulgué? Sa sœur lui dit: Je ne sçai point de meilleur expedient que celui-ci: Faîtes publier une loi par laquelle il sera permis à chacun d'épouser sa propre sœur; car après que cette loi aura été reçuë et pratiquée par