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LAVOISIER
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On 7th May, on the eve of his death, Lavoisier wrote a letter to his cousin Augez de Villiers in which he said:—

J'ai parcouru une carrière assez longue, surtout très heureuse, et je crois que ma mémoire sera accompagnée de quelques regrets et peutêtre de quelque gloire. Que pourrais-je désirer de plus?

Les événements dans lesquels je me trouve saisi m'éviteront, selon toute probabilité, les inconvénients de la vieillesse. Je mourrai dans toute la force de mon àge. C'est encore là un avantage que je dois ajouter à ceux dont j'ai joui.

Si je ressens quelques sentiments pénibles, c'est de n'avoir pas fait davantage pour ma famille, c'est d'être privé de tout et de ne pouvoir donner ni à elle ni à toi aucune preuve de mon affection et de ma reconnaissance.

Il est done vrai que l'exercice de toutes les vertus sociales, que des services importants rendus à la patrie, une carrière employée utilement pour le progrès des arts et des connaissances humaines ne sont pas suffisants pour vous défendre d'une fin sinistre, pour vous empêcher de perir comme un coupable!

Je t'écris aujourd'hui, parce que demain il me sera peut-être pas permis de la faire, et parce que c'est une douce consolation pour moi de m'occuper de toi et des personnes qui me sont chères à ce dernier moment. N'oublie pas de me rappeler, au souvenir de ceux qui's'intérréssent à moi et fais que cette lettre leur devienne commune à tous. Selon toute probabilité, c'est la dernière que je vous écrirai.

Lavoisier had made an enemy of no less a person than Marat. In 1780, the latter wrote a "détestable essai sur la nature du feu,"[1] and announced that it had received the approval of the Academy. Lavoisier flatly denied the assertion. This infuriated the hatred of Marat to such an extent that in his pamphlet, L'Ami du Peuple, written in 1791, he says: "Je vous dénonce le coryphée, le charlatan Lavoisier, chimiste, fermier général, régisseur

  1. Marat's Recherches Physiques sur le Feu (1780).