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580 WELLINGTON AT VERONA October lid. Liverpool. Le Chancellier et Mr. Peel sont les seuis qu'il distingue. Je ne parle pas du Due de Wellington, il est sur une ligne a part : le Roi le regarde dans ce moment comme le seul ami qu'il ait et comme son sauveur. La. position du Roi vis-k-vis de son Ministere ofEre done une des com- binaisons les plus singulieres, pour ne pas dire les plus malheureuses. Au milieu de tout cela nous n'avons que deux individus qui nous soient decidement favorables : c'est le Roi lui-meme et le Due de Wellington, qui tons deux ont une veritable veneration pour I'auguste personne de notre souverain, et un attachement rdel pour V.A. C'est done vers ces deux objets que nous devons nous diriger, c'est a soutenir le Duc vis-k-vis de ses coUegues, vis-k-vis du monde, et je dirais de lui-meme (car il se laisse quelques fois entrainer par sa bonte), qu'il faut nous appliquer. II faut le placer sur un piedestal si eleve que Mr. Canning ni personne ne puisse I'atteindre : il faut mettre tous nos soins a cimenter cette harmonic qui existe si heureusement entre le Roi et le Duc, celui-ci a dans ce moment I'avantage sur M. Canning qui est tellement novice dans les affaires etrangeres qu'il faut le gagner de vitesse dans ce qu'il va se faire a Vienne : ce noviciat du reste ne pent pas durer longtemps. . . . [Wellington] a une amitie toute particuliere pour V.A., c'est lui qui devra remplacer dans les conseils du Roi la perte irreparable que vous avez faite, mon Prince, en Lord Londonderry. II Staats- Arch iv, Vienna. 2 Decembre 1 822. V^rone. Particuliere. Metternich to Neumann . . . Le Duc nous quitte mecontent de nous tous. Je trouve sa tete si une [sic affaiblie, pour le moins extremement irritable, comme une suite assez naturelle de la grave maladie qu'il vient de faire. Sa position est d'un autre cote d'une grande difficulte : die eut ete telle pour tout ministre : elle a du I'etre plus encore pour un homme qui n'a pas les qualites les plus indispensables pour un diplomate. Aussi le Duc est-il alle chercher dans les autres ce qu'il avait du ne chercher qu'en lui-meme. Le temps et la reflexion lui feraient voir plus juste et c'est k cela que personne ne pent travailler. Quand je vous parle de I'humeur du Duc, je ne I'etends toutefois que sur ses relations d'affaires, car toutes celles personnelles ont ete bonnes et surtout avec moi. Vous le connaissez et vous savez par consequent qu'il est fort accessible h. la cajolerie. Celle-ci ne lui a point ete epargnee. On a eu pour lui le soin de creer des distinctions particu- lieres. II a ete traite a Vienne et ici comme Marechal. II a dine seul avec sa Majeste Imperiale : il aura trouve a son passage a Milan des soins aux- quels nous ne sommes pas toujours habitues : aussi ce qui a du se faire s'est fait, mais ce qui n'a point ete possible, n'a point pu se faire, et ce qui plus que tout eut ete impossible, c'eut ete de le satisfaire sur le point de vue politique des Cours dans la seule affaire importante pour lui. II dit que tout le monde a tort. II est possible que tel puisse etre le cas, naais il ne s'est donne aucune peine de nous tracer le chemin de la raison. Dire que la revolution de I'Espagne n'exerce aucune influence sur I'Europe . . . ce n'est pas dire une raison, mais c'est exprimcr un sentiment que con- tredit le sentiment general et en particulier cclui de la France entiere.