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^34t ANCIENT RELIGION OF THE viens de parler des idoles, je vais laconter a votre scigneurie quelques-unes de leurs ceremonies superstitieuses, dont Tune est celle de la benediction du cochon. On commence cette cer^monie par battre des grandes timballes. On porte ensuite trois grands plats, dont deux sent charges de pois- son loti et de gateaux de riz et de millet cuit, envcloppes dans des feuilles ; sur I'autre il y a des draps de toile de Cambaie et deux bandes de toile de palmier. On etend par terre un de ces linceuils de toile. Alors viennent deux vieillcs femmes, dont chacune tient a la main unc grande trompette de roseau. Elles se placent sur le drap, font une salutation au soleil, el s'enveloppent des autres draps de toile qui etoient sur le plat. La premiere de ces deux vieilles se couvre la tete d'un mouchoir qu'elle lie sur son front, de maniere qu'il y forme deux cornes ; et prenant un autre moucnoir dans ses mains, elle danse et sonne en meme terns de la trompette, en invoquant de terns en tems le sokil. L'autre vieille prend une des bandes de toile de palmier, danse et sonne egalement de sa trompette, et se tournant vers le soleil iui addresse, quel- ques mots. La premiere saisit alors l'autre bande de toile de palmier, jette le mouchoir qu'elle tenoit a la main, et toutes Jes deux sonnent ensemble de leurs trompettes et dansent long- tems autour du cochon qui est lie et couche par terre. Pen- dant ce tems la premiere parle toujours d'une voix basse au soleil, tandis que l'autre Iui repond. Apres cela on presente une tasse de vin k la premiere, qu'elle prend, sans cesser de danser et de s'addresser au soleil, I'approche quatre ou cinq fois de sa bouche en feignant de vouloir boire, mais elle verse la liqueur sur le ccEur du cochon. Elle rend ensuite la tasse, et on Iui donne une lance, qu'elle agite, toujours en dansant, et parlant et la dirige plusieurs fois contre le coeur du cochon, qu'elle perce a la fin d'outre en outre d'un coup prompt et bien mesure. Aussit6t qu'elle a retire la lance de la blessure^ on la ferme et on la pause avec des herbes salutaires. Du-? rant toute cette ceremonie il y a un flambeau allume, que la