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RELIGION OF BALI. MS the Indian islands, wherever arbitrary and des- potic authority was fully established. *

  • Pigafetta gives us the following singular account of a fu-

neral ceremony at Zebu, one of the Philippines, which, in the progress of despotism, may be readily supposed to assume the form of the horrid ceremony practised by the people of Bali.

    • A la mort d'un de leurs chefs on fait egalement des ceremo-

nies singulieres, ainsi que j'en ai ete le teraoin. Les femmes les plus considerees du pays se rendirent h la maison dumort, au milieu de laquelle le cadavre etoit place dans une caisse, autour de laquelle on tendit des cordes pour former une esp§ce d'enceinte. On attacha a ces cordes des branches d'arbres ; et au milieu de ces branches on suspendit des draps de coton en forme de pavilion. C'est sous ces pavilions que s*assirent les femmes dont je viens de parler couvertes d'un drap blanc. Chaque femme avoit une suivante, qui la refraichissoit avec un eventail de palmier. Les autres femmes etoient assises d'un air triste tout autour de la chambre. II y en avoit une parmi elles qui avec un couteau coupa peu a peu les cheveux du mort. Une autre, qui en avoit ete la femme principale (car quoiqu'un homrae puisse avoir autantde femmes qu'il lui plait, une seule est la principale,) s'etendit sur lui de fa9on qu'elle avoit sa bouche, ses mains et ses pieds, sur sa bouche, sur ses mains et sur ses pieds. Tandis que la premiere coupoit les cheveau, celle-ci pleroit ; et elle chantoit quand la premidre s'arretoit. Tout autour de la chambre il y avoit plusieurs vases de porcelaine remplis de feu, oh Ton jetoit de tems en tems dc la myrrhe, du storax et du benjoin, que repandoient une odeur fort agreable. Ces ceremonies continuent cinq ii six jours, pendant lesquels le mort ne sort pas de la maison ; je crois qu*on a soin de I'embaumer avec du camphre pour Is