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“CELUI qui remplissait alors cette place, était un gentilhomme Polonais, nommé Mazeppa, né dans le palatinat de Padolie; il avait été élevé page de Jean Casimir, et avait pris à sa cour quelque teinture des belles-lettres. Une intrigue qu’il eut dans sa jeunesse avec la femme d’un gentilhomme Polonais, ayant été découverte, le mari le fit lier tout nu sur un cheval farouche, et le laissa aller en cet état. Le cheval, qui était du pays de l’Ukraine, y retourna, et y porta Mazeppa, demi-mort de fatigue et de faim. Quelque paysans le secoururent: il resta long-tems parmi eux, et se signala dans plusieurs courses contre les Tartares. La supériorité de ses lumières lui donna une grande considération parmi les Cosaques: sa réputation s’augmentant de jour en jour, obligea le Czar à le faire Prince de l’Ukraine.”—Voltaire, Histoire de Charles XII. p. 196.

“Le roi fuyant et poursuivi eut son cheval tué sous lui; le Colonel Gieta, blessé, et perdant tout sa sang, lui donna le sien. Ainsi on remit deux fois à cheval, dans la suite, ce conquérant qui n’avait puy monter pendant la bataille.”
Voltaire, Hist. de Charles XII. p. 216.

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