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PELLEAS AND MELISANDE.

Yniold. Oui... Oh! il fait clair! GOLAUD. Elle est seule? Yniold. Oui... non, non ; mon oncle Pelléas y est aussi. Lui !... GOLAUD. Yniold. Ah ! ah ! petit-père ! vous m'avez f;iit mal !... GOLAUD. Ce n'est rien ; tais-toi ; je ne le ferai plus; regarde, regarde. Yniold!... J'ai trébuché; parle plus bas. Que font- ils?— Yniold. Ils ne font rien, petit-père. GoLAUD. Est-ce qu'ils parlent? Yniold. Non petit-père ; ils ne parlent pas. GoLAUD. Mais que font-ils? Yniold. Ils regardent la lumière. GoLAUD. Tous les deux? Yniold. Oui, petit-père. GOLAUD. Ils ne disent rien? Yniold. Non, petit-père ; ils ne ferment pas les yeux. GoLAUD. Ils ne s'approchent pas l'un de l'autre? YxiOLD. Non, petit-père : ils ne bougent pas, ils ne ferment jamais les yeux... J'ai terriblement peur... GoLAUD. De quoi donc as-tu peur? Regarde! Regarde ! Yniold. Petit-père, laissez-moi descendre! GoLAUD. Regarde ! Yniold. Oh! je vais crier, petit-père! Lais- sez-moi descendre ! laissez-moi de- scendre ! GoLAUD. Mens ! nous allons voir ce qui est arrivé. (Ils sortent.) ACTE IV. SCENE T. ( Un corridor dans le château.) Pelléas. Où vas-tu? Il faut que je te parle ce soir. Te verrai-je? Oui. MÉLISANDE. Pelléas. Je sors de la chambre de mon père. Il va mieux. Le médecin nous a dit qu'il était sauvé. Il m'a reconnu. Il m'a pris la main, et il m'a dit de cet