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BERNARD PALISSY

[Chap. iii

hold furniture and shelving. A crashing noise was heard in the house; and amidst the screams of his wife and children, who now feared Palissy's reason was giving way, the tables were seized, broken up, and heaved into the furnace. The enamel had not melted yet! There remained the shelving. Another noise of the wrenching of timber was heard within the house; and the shelves were torn down and hurled after the furniture into the fire. Wife and children then rushed from the house, and went frantically through the town, calling out that poor Palissy had gone mad, and was breaking up his very furniture for firewood!^[1]

For an entire month his shirt had not been off his back, and he was utterly worn out—wasted with toil, anxiety, watching, and want of food. He was in debt, and seemed on the verge of ruin. But he had at length mastered the secret; for the

↑ Palissy's own words are:—"Le bois m'ayant failli, je fus contraint brusler les estapes (étaies) qui soustenoyent les tailles de mon jardin, lesquelles estant bruslées, je fus contraint brusler les tables et plancher de la maison, afin de faire fondre la seconde composition. J'estois en une telle angoisse que je ne sçaurois dire: car j'estois tout tari et deseché à cause du labeur et de la chaleur du fourneau; il y avoit plus d'un mois que ma chemise n'avoit seiché sur moy, encores pour me consoler on se moquoit de moy, et mesme ceux qui me devoient secourir alloient crier par la ville que je faisois brusler le plancher: et par tel moyen l'on me faisoit perdre mon credit et m'estimoit-on estre fol. Les autres disoient que je cherchois à faire la fausse monnoye, qui estoit un mal qui me faisoit seicher sur les pieds; et m'en allois par les ruës tout baissé comme un homme honteux: . . . personne ne me secouroit: Mais au contraire ils se mocquoyent de moy, en disant: Il luy appartient bien de mourir de faim, par ce qu'il delaisse son mestier. Toutes ces nouvelles venoyent à mes aureilles quand je passois par la ruë."—'Œuvres Complètes de Palissy. Paris, 1844'; De l'Art de Terre, p. 315.

[1] Palissy's own words are:—"Le bois m'ayant failli, je fus contraint brusler les estapes (étaies) qui soustenoyent les tailles de mon jardin, lesquelles estant bruslées, je fus contraint brusler les tables et plancher de la maison, afin de faire fondre la seconde composition. J'estois en une telle angoisse que je ne sçaurois dire: car j'estois tout tari et deseché à cause du labeur et de la chaleur du fourneau; il y avoit plus d'un mois que ma chemise n'avoit seiché sur moy, encores pour me consoler on se moquoit de moy, et mesme ceux qui me devoient secourir alloient crier par la ville que je faisois brusler le plancher: et par tel moyen l'on me faisoit perdre mon credit et m'estimoit-on estre fol. Les autres disoient que je cherchois à faire la fausse monnoye, qui estoit un mal qui me faisoit seicher sur les pieds; et m'en allois par les ruës tout baissé comme un homme honteux: . . . personne ne me secouroit: Mais au contraire ils se mocquoyent de moy, en disant: Il luy appartient bien de mourir de faim, par ce qu'il delaisse son mestier. Toutes ces nouvelles venoyent à mes aureilles quand je passois par la ruë."—'Œuvres Complètes de Palissy. Paris, 1844'; De l'Art de Terre, p. 315.

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