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A STUDY OF VICTOR HUGO

matter is that Molière was already equalled and Corneille was already excelled in their respective provinces of verse by the young conqueror whose rule was equal and imperial over every realm of song. The comic interludes or episodes of the second and third acts, so admirably welded into the structure or woven into the thread of the action, would suffice to prove this when collated with the seventeenth scene of the third act and the great speech of Cromwell in the fifth.

Arrêtez!
Que veut dire ceci? Pourquoi cette couronne?
Que veut-on que j'en fasse? et qui donc me la donne?
Est-ce un rêve? Est-ce bien le bandeau que je vois?
De quel droit me vient-on confondre avec les rois?
Qui mêle un tel scandale à nos pieuses fêtes?
Quoi! leur couronne, à moi qui fais tomber leurs têtes!
S'est-on mépris au but de ces solennités?—
Milords, messieurs, anglais, frères, qui m'écoutez,
Je ne viens point ici ceindre le diadème,
Mais retremper mon titre au sein du peuple même,
Rajeunir mon pouvoir, renouveler mes droits.
L'écarlate sacrée était teinte deux fois.
Cette pourpre est au peuple, et, d'une âme loyale,
Je la tiens de lui.—Mais la couronne royale!
Quand l'ai-je demandée? Et qui dit que j'en veux?
Je ne donnerais pas un seul de mes cheveux,
De ces cheveux blanchis à servir l'Angleterre,
Pour tous les fleurons d'or des princes de la terre.
Otez cela d'ici! Remportez, remportez
Ce hochet, ridicule entre les vanités!
N'attendez pas qu'aux pieds je foule ces misères!
Qu'ils me connaissent mal, les hommes peu sincères
Qui m'osent affronter jusqu'à me couronner!
J'ai reçu de Dieu plus qu'ils ne peuvent donner,
La grâce inamissible; et de moi je suis maître.
Une fois fils du ciel, peut-on cesser de l'être?