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LES VOIX INTÉRIEURES
19

On dirait l'hiver;
Parfois on s'y trompe . . .
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Oh! marins perdus!
Au loin, dans cette ombre.
Sur la nef qui sombre,
Que de bras tendus
Vers la terre sombre!
Pas d'ancre de fer
Que le flot ne rompe.—
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Nochers imprudents!
Le vent dans la voile
Déchire la toile
Comme avec les dents!
Là-haut pas d'étoile!
L'un lutte avec l'air,
L'autre est à la pompe.—
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

C'est toi, c'est ton feu
Que le nocher rêve,
Quand le flot s'élève,
Chandelier que Dieu
Pose sur la grève,
Phare au rouge éclair
Que la brume estompe!-
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

A yet sweeter and sadder and more magical sea-song there was yet to come years after—but only from the lips of an exile. Of the ballad—so to call it, if any term of defini-