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A STUDY OF VICTOR HUGO

than the fountains of thought and emotion which fed that eloquence with fire.

In the seventh scene of the fourth act of Marion de Lorme, an old warrior of the days of Henri Quatre comes to plead with the son of his old comrade in arms for the life of his heir, condemned to death as a duelist by the edict of Richelieu.

Le Marquis de Nangis (se relevant).

Je dis qu'il est bien temps que vous y songiez, sire;
Que le cardinal-duc a de sombres projets,
Et qu'il boit le meilleur du sang de vos sujets.
Votre père Henri, de mémoire royale,
N'eût pas ainsi livré sa noblesse loyale;
Il ne la frappait point sans y fort regarder;
Et, bien gardé par elle, il la savait garder.
Il savait qu'on peut faire avec des gens d'épées
Quelque chose de mieux que des têtes coupées;
Qu'ils sont bons à la guerre. Il ne l'ignorait point,
Lui dont plus d'une balle a troué le pourpoint.
Ce temps était le bon. J'en fus, et je l'honore,
Un peu de seigneurie y palpitait encore.
Jamais à des seigneurs un prêtre n'eût touché.
On n'avait point alors de tête à bon marché.
Sire! en des jours mauvais comme ceux où nous sommes,
Croyez un vieux, gardez un peu de gentilshommes.
Vous en aurez besoin peut-être à votre tour.
Hélas! vous gémirez peut-être quelque jour
Que la place de Grève ait été si fêtée,
Et que tant de seigneurs de bravoure indomptée,
Vers qui se tourneront vos regrets envieux,
Soient morts depuis longtemps qui ne seraient pas vieux!
Car nous sommes tout chauds de la guerre civile,
Et le tocsin d'hier gronde encor dans la ville.
Soyez plus ménager des peines du bourreau.
C'est lui qui doit garder son estoc au fourreau,