Protestant Exiles from France/Volume 2 - Book Third - Chapter 15 - Section VII

2910809Protestant Exiles from France — Volume 2 - Book Third - Chapter 15 - Section VIIDavid Carnegie Andrew Agnew

VII. Daney.

Elias Daney, advocate in the Parliament of Bordeaux, received in 1665 from the Duc de la Force the appointment of Judge of the lands and lordship of Caumont and Taillebourg. He married Anne Bouet. The only child was Anne, born at Caumont on the 23d April 1669. This daughter became a refugee in England, and was married on the 6th March 1698, to John Grubb, Esq., of Horsenden, Bucks. She was the mother of nine children, and died on the 11th March 1721 in the fifty-third year of her age. The year must have been 1722, according to new style, because the above figures are copied from her monument in Horsenden Church; she was buried in a vault in Camberwell Church.

The anonymous author of “An Essay for composing a Harmony between the Psalms and other parts of Scriptures” (London 1732), presented a copy of that book to one of her sons, with this autograph inscription on the fly leaf, “Mr. Grubb is desired to accept this book from the author, who has the pleasure to reflect that he was in some degree serviceable to his mother who, in the year 1685 upon the repeal of the Edict of Nantes, came into England with her uncle Dr. Donne, when she was about seventeen years old. She was a lady of exquisite beauty, which was embellished with the charms of her great modesty.”

A letter from a persecuted relative of Mrs. Grubb is reverentially preserved, which gives a painfully interesting glimpse of the deplorable and heart-rending hardships to which the French Protestants were exposed. The writer (who does not sign his name, in case his letter should be intercepted) announces the death of his wife, gives some details of her steadfastness to the last, and of his consolation, so great as to prepare him to bear the indignities that might follow — “for (he writes) I suppose you know that there is a Royal Proclamation to this effect, that, in the case of those who die in the neglect of the prescribed rites of the Romish Church, their corpses shall be flung into the highway and their goods confiscated. Accordingly the authorities would not give leave for her interment, and I myself was obliged to bury her as secretly as possible.” I am obligingly permitted to print the letter entire (in the original spelling):—

“Jay Receu toutes vos lettres dont la deniere est du 23 du mois passé; et je trauaille tout autant quil mest possible a satisfere au desir dicelles, ce qui seroit bein plus auancé quil nest sans les malhurs et les disgrasses qui macompaignent journellement, dont je viens den ressentir les effets les plus sensibles qui me pouuoit jamais arriuer dans ce monde, par la perte de ma peauure femme, qui est morte depuis le second de ce mois apres vn mois Entier de maladie la plus cruelle qui ce soit jamais veue. Son Comancement fut par vne dolleur de teste qui ne continua pourtant que cinq ou six jours, ce qui fut suiuy dune fieure et dun flus ex ventre qui la tint pandant vingt vn ou vingt deux jours, apres quoy il ce forma une Jdropisie qui la mit dans trois jours au tonbeau. Elle ne manqua point destre secourue tout autant quil ce pouuoit, mais Dieu na point voullu benir ny nos soins ny les remedes quelle prenoit, son St. nom en soit benit. Je ne doubte point que cette nouuelle ne vous soit aussy surprenante que affligente et que vous ne deploriés inon sort quy est sy malhureux puis que Dieu le veut. Helas y eust il jamais daffliction pareille a la mienne, ayant perdu ce que javois de plus Cher dans le monde, toute ma joye et ma consolation. Je ne saurois arester mes larmes car elle sont trop justes, ne pouuant estre que miserable toute ma vie, sy Dieu na pitié de moy. Ma perte est trop grande pour la pouuoir digerer, et je ne voy rien du costé du monde qui men puisse consoller; il faut done que je latande toute du ciel, esperant que Dieu me lacordera comme je lui prie de tout mon coeur, et quil veuille repandre sur ma peauure famille ses plus precieuse benedictions. Je croy que vous seres bien ese de sauoir la maniere de sa mort quand a Dieu et se qui cest passe ladessus dans le temps malhareux ou nous sommes. Je vous puis assurer quelle est morte aussy Crestienement quil ce puisse, ayant toujours pareu Entierement resignee a la vollonte de Dieu, et quoyque pans lafin de sa maladie elle aye esté fort procupee dans son esprit, elle avoit pourtant tousjours quelque Interualle ou elle marquoit vne grande regeneration, nayant jamais rien voullu ecouter du Costé de la seduction, ce qui me donne vne grande Consolation et vne Joye dans mon ame quoyque Cella me donne lieu a essuyer bien des chagrins, car je croy que vous saves quil y a une declaration du roy qui porte que tous ceux qui mourront sans fere toutes les fontions qui ce pratiquent dans lesglise romene leurs corps seront jetes a la voirie et leurs biens confisqués, tellement qua cause de cella lon ne luy a pas voullu donner de sepulture, et jay esté obliée de lenseuelir le plus secretemt. quil ma esté possible. Cela ne ma pas faiet grand pajne car je suis bien plus satisfet que les choses soit allées de ceste fasson que non pas autremt. Lon pretend luy fere son proces, et cella estant nous courons risque de perdre son bien; tout cella sont de grands sujets daffliction pour nous, la volonté de Dieu soit faite, il ny arriuera que cequil en a ordonné; je suis resolu a receuoir tout ce qui me viendra de sa main avec patiance; outre que dailleurs cella me donne lieu dune grande Consolation dans mon ame voyant que lescriture sacomplit dans ce rencontre, nous predisant que les Corps des fidelles demeureront sans sepulture dans un certain temps; voicy le temps arriu£, et cella me confirme encore quelle est de nombre de ces fidelles, ce qui me donne une joye fort grande dans mon ame, estant dailleurs persuadé que, Dieu ne fesant rien que pour sa gloire et pour le bien de ses enfans, il na pas voullu la lesser dauantage dans ce monde sy plen de corruption pour ne voir pas le mal quil y veue fere, layant voullue retirer a soy pour la fere jouir dun repos eternel. Enfin tout mon desir nest presantamt. quil me fasse bien tost la mesme grace affin que nous puissions jouir tous ensemble dun doux repos dans Le Ciell, car je vous assure que nous auons tout le sujet du monde nestre las et anuyé de cest vie sy malhuruse et sy plenne de chagrins. Dans lestat ou nous sommes presantament nous mourons tous les jours en viuant, et nostre condition ne sauroit estre plus malhureuse, puis que nous ne pouuons auoir la liberté de nostre Contiance. Le bon Dieu y veuille metre quelque bon ordre tel luy plait, nous auons plus de suject que jamais de le prier que son regne vienne et que sa volonté soit fete. Dans ce triste estat ou je suis presentemant reduit je nay pourtant rien plus a cceur que de vous pouuoir continuer mes services et de pouuoir fere quelque chose pour votre soulagement. Te dessendré pour cest effet ceste foire abord, sil plait a Dieu, pour voir sy je traine a mon batiment pour vous envoyer les marchandises que me demandés. Japrehande pourtant ne pouoir pas les envoyer toutes a la fois car Ion crain icy quil y aura bien de la risque. Je fere pourtant tout ce me qui me sera possible vous n’y deves pas douter. Je vous escriré de la Estanc plus particulieremt. tout ce me demandés. Tout le monde ce porte bien de dessa et je vous prie de fere me bese mens (baisemains?) a tout vostre monde de della ausquels je souhette mille benedictions et je vous suplie de me croier toujours entieremt. a vostre service.

Jeus yer (hier?) nouvelles de nos soldats. lis ce portent bien, Dieu mercy.

Du 12 Octobre 1686.”

*⁎* A representative of one of the old branches of the noble stock of Caumont de la Force seems to have settled in England about 1688. Luttrell notes under date, “Thursday, 12th April 1694,” “The king and council, on report of the lords of the treasury, have resolved to grant letters patent, &c, for five years for coining halfpence and farthings to Sir John Lowther, Mr. Clark, and the Marquesse D’Monpouillon.” Lord William Paulet, son of the first Duke of Bolton, married Louisa, daughter of the Marquis de Monpouillon, and had, with other children, the Viscountess Ross, who died at Chester on her journey from Ireland, on 5th October 1718, wife of an Irish Peer.