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264 P- Mantoux ses liberies et prerogatives, dont la principale est le droit du peuple d'elire des membres pour la representer et former la Chambre des Communes. Qu'il avait observe que la clause dont il s'agit, telle qu'elle etait exprimee, n'etait pas suffisante pour repondre a Tobjet que Ton s'en proposait, parce qu'on n'y avait point pourvu contre les inconvenients d'un cas qui pouvait arriver, savoir celui oil, au temps que la Couronne passerait a un successeur mineur, il ne se trouverait point alors de Parlement existant, et qu'il croyait qu'il etait indispensable de rectifier cette omission en inserant une clause sur ce point ; et il proposa qu'elle fut conque dans les termes dont la traduction a ete jointe au bill. Apres ce discours Ton mit en deliberation si la clause meme telle qu'elle etait subsisterait et ferait partie du bill, et a cette occasion Mr. Horace Walpole parla et donna les plus grands eloges aux sages precautions et dispositions dudit bill pour prevenir des temps malheureux et mettre le royaume a I'abri des maux et de ces calamites dont il avait fait la triste experience dans des minorites, et dit qu'on ne pouvait trop admirer la magnanimite du roi dans cette occasion, sa tendresse paternelle pour ses peuples et sa constante attention pour leur prosperite; que ce prince n'avait pu en donner de preuve plus eclatante que de se resoudre, dans un temps oil personne ne lui parlait de rien qui fut relatif aux suites.de I'evenement de la perte de son fils aine, parce que c'etait un sujet toujours desagreable a traiter. a envoyer son message aux deux Chambres du Parlement ; que c'etait mal repondre a des bontes si marquees de ce monarque et s'ecarter de la juste recon- naissance que toute la nation lui en devait que de debattre dans la Chambre des reglements pour la forme du gouvernement que la pru- dence avait dictes et qui paraissaient les plus propres pour le bien et la tranquillite de la nation. Le chevalier Ryder, solliciteur general, parla ensuite, et dit qu'il etait surpris de voir qu'on voulit retrancher du bill la clause la plus utile; que tout le monde savait que suivant I'etat de la constitution de ce royaume. il etait certainement dans son plus grand degre de faiblesse dans le temps d'une election generale par sc' un nouveau Parlement, et plus particulierement lorsque le precedent avait ete de courte duree avant la dissolution, parce que depuis la Revolution et le present etablissement le Parlement est dans I'usage de s'assembler chaque annee pour pourvoir aux besoins de I'Etat, et qu'a ce defaut tout etait en danger; qu'on ne pouvait disconvenir sans trahir la verite qu'un temps de minorite ne soit la plus faible partie du regne d'un prince, fatalite que I'Angleterre avait eu le malheur d'eprouver ; qu'il etait par conse- quent de la plus grande importance de prevenir tout ce qui pourrait rendre encore plus faible le regne d'un mineur et le gouvernement dans cette circonstance. Que par la continuation du Parlement la regente et le Conseil de Regence auraient non seulement I'avis d'un Parlement compose de gens experimentes, mais qu'ils seraient a I'abri de la con- fusion et des mauvaises consequences que peuvent faire naitre les partis et les gens malintentionnes dans les temps d'election d'un nouveau Parlement; que d'ailleurs la nation ayant le temps, durant la continu- ation du Parlement, d'eprouver la justice et le soin d'un nouveau gouvernement pour ses libertes et biens, serait d'autant plus en etat de temoigncr son affection ct sa fidelite dans I'elcction qui suivrait.