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Derniers travaux allemands sur la légende du saint Graal.
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belle demonstration de M. Zimmer lui-même doitremonter aux viiie-ixe siècles. Or, dans le voyage de Maelduin, il se trouve déjà dénaturé dans un sens chrétien et il est moins archaïque que dans les contes recueillis en Ecosse il y a une trentaine d'années. Je ne puis poursuivre cette démonstration en détail, aussi me contenterai-je d'une simple statistique. J'ai fait entre le Conte du Graal et la tradition gaélique environ 28 comparaisons dont 10 sont empruntées à des textes qui remontent au delà du xie siècle, 1 à un texte du xiie siécle, 1 à un texte du xve siécle, 3 à des textes des xvie-xviie siècles, et le reste à des contes recueillis dans la tradition orale. Mais la plupart de ces derniers, ainsi que je viens de le dire, se rattachent étroitement aux anciens textes.

Les faits que je viens de citer se trouvent consignés soit dans mes travaux de 1881-82, travaux auxquels je renvoie frequemment dans le Grail, soit dans le Grail lui-même, où j'ai consacré deux pages à répondre d'avance aux objections de M. Zimmer (p. 158-59), soit, développés plus amplement, dans Arg. Tales. Le lecteur pourra donc apprécier le bien fondé et, je regrette d'ètre obligé d'employer ce mot, la loyauté de la critique qu'on m'a fliite « de m'ètre servi exclusivement de textes tout récents, d'une origine à demi-littéraire et étrangère ».

M. Zimmer s'en tient presque exclusivement à des critiques générales de ma méthode, formulées de telle façon que celui qui ne connaitrait pas mon travail en aurait l'idée la plus fausse; aussi m'a-t-il bien fallu esquisser à grands traits la démonstration que j'ai développée en detail dans mon livre. J'arrive maintenant aux objections de détail. Elle se réduisent à trois:

(1) P. 508-09. J'ai tort de dire que l'épisode de la sorcière, chez Gerbert, est puisé dans la tradition celtique.

(2) J'ai tort de faire usage du poème gaélique l'Amadan Mor, dont le plus ancien texte se trouve dans un ms. qui contient aussi une traduction irlandaise d'un roman arthurien.

Donc, ajoute M. Zimmer, « sapienti sat » (p. 510).

(3) P. 518-15. J'ai tort de dire que le conte gallois de Peredur est un ramassis d'incidents qui n'ont de lien que la