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XVI 1 1 Alfred Nutt.

personnalite du heros. Au contraire, dans Peredur, « die Art der BearbeitLing ist voUkommen dicselbe .» que pour le Che- valier au Lion ou Geraint, et il n'existe pas une seule trace de I'activite que j'attribue a Tauteur de Peredur.

Quant au premier point, je pourrais me contenter d'opposer a I'assertion de M. Zimmer celle de M. Goltlier. En effet, ce dernier, tout en contestant le bien fonde des deductions que i'avais tirees de ce fait, reconnait (p. 197, note) « dass die bei Gerbert verwendete Episode, deren Unurspriinglichkeit leicht einzsusehen ist, an letzter Stelle auf kymrische Sage zu- riickgeht » . Mais ce serait un procede peu courtois vis-a-vis de M. Zimmer. Du reste, il est bien entendu, M. Zimmer le crie sur tous les tons, que je suis un parfait ignorant en tout ce qui touche a I'histoire litteraire du moyen age. Voici une occasion de m'instruire, je m'assieds humblement aux pieds de ce Gamaliel et je recueille avec empressement la precieuse doctrine que je vais exposer.

Afin qu'on soit a meme d'en gouter toute la saveur et toute — I'originalite — il me faut dire quclques mots sur cet episode. Ilsetrouve chez Gerbert (Potvin,t. VI, p. 181-84. Grail, p. 165-66) : Perceval rencontre 4 chevaliers qui trans- portent leur pere, cruellement blesse, il apprend que c'est son oncle, et qu'il lutte centre des ennemis qu'il tue le jour, mais qui sont ressuscites la nuit par une hideuse vieille au moyen d'un philtre dont elle leur frotte la bouche. Elle est I'emissaire du roi de la « Gaste Chite ». Elle reconnait son vainqueur dans Perceval, qui s'empare d'un peu de baume et ainsi tue les ressuscites et se guerit de ses blessures. Le Sir Perceval du ms. Thornton a le meme incident, mais denature. Le heros rencontre son oncle et ses cousins (il y a neuf fils, 3X3) qui ont peur de lui, le prenant pour le ChevaHer Rouge, dont il porte les armes. Mais Perceval a deja tue et le Chevalier Rouge et la mere de ce dernier, la vieille sorciere. J'ai cite des variantes de ce theme empruntees a la tradition orale gaeliquc — eh bien, celles-ci ne s'accordent pas avec le poeme anglais du xv^ siecle, mais avec le roman fran(;ais du xiii'= siecle. II me semble que cela donne a reflechir. Mais c'etait la des- cription dc la hideusp vieille qui m'avait le plus frappe chez