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APPENDIX
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"Outre les personnes que j'ai déjà nominées, il me fit connaître M. Hamilton, celui qui avait rapporté de Naples les vases étrusques, Banks et Solander, revenus de leur premier voyage et prêts à partir pour le second, le duc de Richmond, milord Sandwich, milord Mansfield. Nous allâmes ensemble dans la berge de milord Sandwich dîner sur le vaisseau de Banks, où le premier lord de l'amirauté fut reçu avec tous les honneurs par les voyageurs prêts à quitter l'Angleterre. Nous avions vu, quelques jours auparavant, Banks et Solander au milieu des raretés qu'ils avaient apportés de leur premier tour du monde. Enfin il ne me laissa pas le temps de désirer, pour me faire voir tous les objets intéressans qui pouvaient mériter l'attention d'un étranger.

"Nous déjeunions tous les jours avec quelques-uns de ses amis, Barré, Priestley, le docteur Price, Franklin, les deux Townshend, l'alderman et le ministre, etc. Le dîner rassemblait encore une compagnie plus nombreuse, et, les femmes retirées, la conversation était bonne, variée, instructive.

"J'avais d'ailleurs, ce que je ne dois pas oublier, une parfaite et entière liberté. J'allais, je venais, je passais la matinée comme il me plaisait, ou chez moi, ou courant la ville, et le plus souvent chez les libraires; me retirant et me couchant quand je voulais, servi à merveille, et comme il n'arrive qu'en Angleterre, sans savoir par qui et sans voir personne.

"Après six semaines de séjour à Londres, milord Shelburne me prit avec lui pour me faire voyager dans les comtés de l'Ouest, et me mener dans sa terre de Wiltshire. Nous fîmes d'abord une longue tournée avant d'arriver à Bowood Park, sa maison. Nous vîmes Blenheim, Windsor, Twickenham, la maison de Pope; Hagley, au Lord Lyttleton, etc.

"Revenus à Wycombe nous y eûmes la visite de Tucker, doyen de Gloucester, homme instruit, dont nous avons plusieurs ouvrages sur les matières du commerce et du gouvernement. Il était en relation avec M. Turgot, qui a traduit de lui un ouvrage intitulé: 'Questions sur la liberté du commerce du Levant.' Nous eûmes bientôt fait connaissance, et je lui promis d'aller le voir à Gloucester.

"En effet, je me séparai de milord pour lui laisser faire quelques courses; il devait aller, autant qu'il m'en souvient, chez le lord Chatham; il me donna rendez-vous a Bowood … où je trouvai milord Shelburne établi avec sa famille, le colonel Barré, le colonel Clark, le docteur Priestley qui servait d'instituteur à ses enfans, et le ministre Townshend, dont le bénéfice, ou paroisse, était à quelques lieues de Bowood.

"Une grande et belle maison, un beau jardin, une riche bibliothèque, des voitures et des chevaux, quelques voisins de