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BAL PARÉ


Le trente juin, vers les dix heures.
Daignez étonner vos miroirs
De travestis et de loups noirs.
Et venir, laissant vos demeures,
Jusqu'à mon petit pavillon.
Nous y dessinerons des danses
De jadis, et maintes cadenses
Préférables au cotillon.
La vie ayant sa parodie.
On donnera la comédie.
Ou bien des airs au clavecin
Egrèneront leur mélodie.
Mais tant me plaît que sans dessein
Chaque heure amène sa plaisance,
Que ce programme est incertain :
Je veux surtout votre présence
Du soir jusqu'au nouveau matin.
Dans vos déguisements fantasques
Vous me serez les bienvenus.
Par vos sourires reconnus
Sous l'uniformité des masques.


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