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NOTES.

propres à développer cette enigme importante. Leur peu de succés n'a point découragé la vanité théologique; toujours on a parlé de Dieu: on s'est égorgé pour lui, et cet être sublime demeure toujours le plus ignoré et le plus discuté.

Les hommes auroient été trop heureux, si, se bornant aux objets visibles qui les intéressent, ils eussent employé à perfectionner leurs sciences réelles, leurs loix, leur morale, leur éducation, la moitié des efforts qu'ils ont mis dans leurs recherches sur la Divinité. Ils auroient été bien plus sages encore, et plus fortunés s'ils eussent pu consentir à laisser leurs guides désœuvrés se quereller entre eux, et sonder des profondeurs capables de les étourdir, sans se mêler de leurs disputes insensées. Mais il est de l'essence de l'ignorance d'attacher de l'importance à ce qu'elle ne comprend pas. La vanité humaine fait que l'esprit se roidit contre les difficultés. Plus un objet se dérobe à nos yeux, plus nous faisons d'efforts pour le saisir, parce que dès-lors


    does not understand. Human vanity is such that the mind became irritated by difficulty. In proportion as an object fades from our sight do we exert ourselves to seize it, because it then stimulates our pride, it excites our curiosity and becomes interesting. In contending for his God every one in fact is only contending for the interests of his own vanity, which of all the passions, produced by the mal-organization of society, is the most prompt to take alarm, and the most calculated to give birth, to great absurdities.

    If laying aside for a moment the gloomy ideas which theology gives us of a capricious God, whose partial and despotic decrees decide the fates of men, we fix our eyes upon the pretended goodness which all men, even whilst trembling before this God, agree in giving to him, if we suppose him to be actuated by the project which is attributed to him, of having only laboured for his own glory, of exacting the adoration of intelligent