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A STUDY OF VICTOR HUGO

Strange shapes of winged and monstrous beasts were harnessed to the chariots on which the thrones of the earth were borne forward. The figure seated on the last of them will be recognisable beyond all possibility of mistake by any reader whose eyes have ever rested on a face which beyond most human faces bore the visible image and superscription of the soul behind it.

Les trônes approchaient sous les lugubres cieux;
On entendait gémir autour des noirs essieux
La clameur de tous ceux qu'avaient broyés leurs roues;
Ils venaient, ils fendaient l'ombre comme des proues;
Sous un souffle invisible ils semblaient se mouvoir;
Rien n'était plus étrange et plus farouche à voir
Que ces chars effrayants tourbillonnant dans l'ombre.
Dans le gouffre tranquille où l'humanité sombre,
Ces trônes de la terre apparaissaient hideux.

Le dernier qui venait, horrible au milieu d'eux,
Était à chaque marche encombré de squelettes
Et de cadavres froids aux bouches violettes,
Et le plancher rougi fumait, de sang baigné;
Le char qui le portait dans l'ombre était traîné
Par un hibou tenant dans sa griffe une hache.
Un être aux yeux de loup, homme par la moustache,
Au sommet de ce char s'agitait étonné,
Et se courbait furtif, livide et couronné.
Pas un de ces césars à l'allure guerrière
Ne regardait cet homme. A l'écart, et derrière,
Vêtu d'un noir manteau qui semblait un linceul,
Espèce de lépreux du trône, il venait seul;
Il posait les deux mains sur sa face morose
Comme pour empêcher qu'on y vît quelque chose;
Quand parfois il ôtait ses mains en se baissant,
En lettres qui semblaient faites avec du sang
On lisait sur son front ces trois mots:—Je le jure.