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et de I'hypnose. Aprfes un exposii historiquc de la question, il con- clut que «la suggestion n'est possible que chez dcs esprits qui pr^sentent momentan^ment une depression dc profondcur moyenne atteignant le niveau des tendances rdalistes et rendant la reflexion Icnte, difficile et courte», Pour Janet, la suggestion est la provocation d'une impulsion, k la place d'une volenti r^fl^chie; I'hypnotisme, la provocation d'un somnambulisme k la place d'un <itat de vcille. Avcc la suggestion, nous sortons des moralisations ind<5termindes pour cntrer dans une conception plus pr«5cise des lois psychologiques, Le fait mftme qu'elie n'est indiqu^e que dans des cas restreints, montre d^ji que nous sommes en face d'une thdrapeutiquc plus precise et plus scientifiquc.


Tome deux: *Les Economies psjchologiques*. fjoy f>.) Aprfes avoir parld de ses travaux sur I'analysc psychologique, et de travaux de Morton Prince, Janet abordc Ic probifcmc dc la psychoanalyse. Au premier abord, il paratt assez scivfere k son sujet. II pn5tend qu'elie ne nous apporte rien d'orjgtnal. II lui reproche encore de faire des generalisations Ik oti il ne s'agit probablement que dc cas individuels. Tout en reconnaissant la grande part qu'il faut attribucr aux troubles sexuels dans I'^tiologie des ndvroses, il ne pcul admettrc le pan- sexualisnie de Freud. Voici ce qu'il dit:

«Si la mdthode de la psychoanalyse consiste k trouver a tout prix, mfime en se permettant les interpretations les plus invraiseinblables et les plus saugrenues des iddes fixes sexuelles, il est Evident que je n'ai pas fait de psychoanalyse. Mais ai-je eu tort de n'cn Ipas faire? Cette m^thode d'interpretatlon sexuellc k outrance est justemcnt ce qui est en discussion; Avant d'exiger son application perpdtuelle, k tort ou k travers, il faudrait commencer par dtSmontrer sa Idgitimitd, par montrer sans interpretations la gdndralitd dcs traumatismes d'ordre sexuel dans les nevroses.*

Janet critique aussi la notion de libido qu'il trouve trop vague, II voudrait aussi un critfere plus precis dans les interpretations des sym- pt6mes pathologiques:

«L'analogie vague des sympt6mes avec des phenomfcnes sexuels n'est pas une raison suffisante jyour donner la preponderance k ces phenomfenes dans I'inteqjretation dc la maladic.*

Si le ton general de cet article est assez sevfcre, il faut reconnaltre que sur bien des points Janet rend hommagc aux decouvertes de Freud. Voici quelques citations qui en font foi. (p. 219.)